Des vaisseaux et des hommes

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La Cuvette : un aspirateur à trous noirs

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La Cuvette : un aspirateur à trous noirs

Cet appareil fut conçu par une firme de déminage, la société Po & Co, qui proposait, aux temps héroïques des premières liaisons régulières inter-galactiques, une sécurisation des lignes.

Cette sécurisation, il va sans dire, rapporta énormément à ses promoteurs, qui en vinrent non seulement à imaginer la Cuvette, mais, avec l'immense paquet de pognons qu'ils amassèrent, à en financer la construction.

Ce vaisseau fut armé au début pour déblayer les lignes inter-galactiques des astéroïdes, des comètes, des trous noirs et autres déchets qui les encombraient, et qui représentaient un risque non négligeable, si peu négligeable qu'il valut rapidement de l'or pour les éboueurs de l'espace comme la Po & Co.

La Cuvette était révolutionnaire pour l'époque pour deux raisons.

La première raison tenait à la conception de sa coque, en céramique blanche réfléchissant les rayons stellaires nocifs, dont on ne savait pas encore soigner les effets, à l'époque. Cette coque présentait le double avantage de présenter un blindage extrêmement résistant et d'être facilement nettoyable au retour de chaque mission.

La seconde raison tenait au principe révolutionnaire de sa propulsion : le vaisseau n'avait pas une grande autonomie au départ, et il était souvent convoyé par des petits porteurs-nettoyeurs de la flotte de la Po & Co. Mais il avalait les trous noirs, par sa gueule béante, jusqu'au niveau 9 sur l'échelle de HJKuioR-NjkFD, et en transformait la non-énergie pour sa propulsion personnelle comme pour ses tâches de destructeur.

Hélas, puisque personne, de nos jours n'utilise plus cette source d'énergie, c'est qu'elle comportait un sérieux handicap, mais je ne peux en parler tout de suite, mwahaha.

Lorsque le perfectionnement des vaisseaux de lignes fut telle qu'elle rendait inutile les tâches de la Co & Po, et que cette même société eut fait faillite par mégarde ou par politique – il y a des époques comme ça – la flotte fut vendue à des ferrailleurs, à exception de la Cuvette, son fleuron, qui fut alors adjugée aux enchères à la milice fédérale.

Les miliciens avaient alors conclu un contrat avec une clique de chasseurs de prime peu scrupuleux d'une famille qu'il est inutile de nommer tant elle est insignifiante. Ces derniers n'avaient pas la moindre idée de la navigation inter-galactique, et ne devaient qu'à des appuis politiques crapouilleux leur contrat juteux. Toujours est-il qu'ils essayèrent le navire, tout frais acheté, et qu'ils se le firent voler par des pirates encore moins doués qu'eux, mais qui eurent beaucoup de chance ce jour-là. Ou cette nuit-là, je ne suis pas doué pour les dates, et, de toute façon, c'était dans le vide inter-sidéral où les notions de jour et de nuit n'ont plus cours. Un peu comme le dollar belge, une fois.

Ces pirates, qui se prenaient pour des ninjas, d'où leur nom de Chienooby, comprirent tout l'intérêt qu'ils pouvaient trouver dans le blindage céramique de la Cuvette, qui reflétait tant les échos scanner qu'ils en devenaient inaudibles pour les guetteurs. En effet, cette information se trouvait à la première page du manuel.

Ce qu'ils ne comprirent pas, par contre, ce sont les limites de l'utilisation fabuleuse de la source révolutionnaire d'énergie de la Cuvette. En effet, cette information figurait à la deuxième page du manuel, et c'est difficile de tourner une page.

C'est là qu'intervient le sérieux handicap dont duquel que je t'ai parlé tout à l'heure, ô ami lecteur : l'absorbtion de trous noirs devait être suivie d'une décharge totale de l'énergie accumulée. Nos ninjas firent l'inverse de ce qui était préconisé à la troisième page du manuel : ils absorbèrent trou noir sur trou noir, s'imaginant emmagasiner ainsi la plus fantastique puissance de feu de l'univers.

Ce fut la plus fantastique bêtise de leur (courte) vie : au deuxième trou noir, ainsi qu'il était inscrit sur la cinquième page du manuel, la machine s'emballa – il aurait fallu la détartrer et la désinfecter tant qu'il était temps - et, au troisième, il était déjà trop tard. Ou trop tôt. Enfin, ils avaient franchi les limites de l'espace-temps, et ils périrent tous dans les affreuses souffrances décrites à la trois cent quatre vingtième page du manuel. Dois-je vous rappeler qu'ils ne l'avaient pas lue ?

La Cuvette ne finit pas son voyage pour autant : ballotée de trou noir en faille spatio-salmonelle et d'espace-temps en détergents, elle continue aujourd'hui encore d'apparaître au gré des hasards post-quantiques, et gare à vous si vous la croisez : elle risque bien de vous absorber avec, et votre sort sera terrible, ainsi qu'il est écrit à la cinq cent quatorzième page du manuel d'utilisation, que personne ne peut plus lire, par ailleurs.

Le Punitiame : Les bannis de l’univers

Le Punitiame : Les bannis de l’univers

Ce vaisseau de triste réputation fut créé à la demande d’une organisation pénitentiaire. Il était destiné à convoyer des condamnés vers leurs lieux de détentions et avait été entièrement conçu à cet effet.
Des systèmes de sécurité intérieure et de défense anti abordage parsemaient ses couloirs. Ses cellules pouvaient enfermer plus de 10 000 prisonniers. Il transportait les plus dangereux criminels de l’univers, notamment certains Zeut its.
De nombreuses tentatives d’évasions, menées de l’intérieur et de l’extérieur, échouèrent.

Il ne possédait que peu de canons car les attaques qu’il subissait avait pour but de libérer indemne ses prisonniers, et non de les réduire en charpie !

Un jour cependant, le vaisseau tomba dans une embuscade. Ce guet-apens avait été tendu par d’anciennes victimes des détenus transportés à son bord. Ayant encore en mémoire les méfaits commis par leurs tortionnaires, ces victimes, avides de vengeance, décidèrent de supprimer les prisonniers!
Ils sommèrent l’équipage du Punitiame de leur livrer les détenus. Devant le refus des gardiens, ils ouvrirent le feu. Le vaisseau fut ravagé et tous ses occupants tués dans l’incendie qui suivit.

Quelques années plus tard l’épave du vaisseau fut récupérée, réparée et modifiée. Le Punitiame fut reconverti en « vaisseau galère ». Son moteur fonctionnait grâce à plus de 30 000 galériens qui peinaient à bord et tapaient avec de lourdes masses en plomb sur un amplificateur de résonance.
Ce système de propulsion fut toutefois vite dépassé et abandonné.

Il fut ensuite utilisé comme bagne mobile, il transportait les bagnards sur les astéroïdes où les forçats extrayaient dans de dures conditions le précieux minerai présent sur place.

Un jour cependant les détenus, poussés à bout par le travail harassant, mené par des chefs charismatiques, se révoltèrent et, miraculeusement, réussirent à prendre le contrôle du vaisseau. Ils furent cependant vite rattrapés et acculés.
En échange de leurs redditions, la police fédérale leur proposa… la vie sauve. Plutôt que de capituler et de retomber dans l’enfer du système pénitentiaire, les détenus choisirent de mourir de leur propre volonté. Ils activèrent les systèmes d’autodestruction et périrent dans l’explosion qui suivit.

Le courage avec lequel ils avaient affronté la mort marqua fortement l’univers et contribua à changer les points de vue. Plus jamais aucun grand vaisseau pénitentiaire ne fut construit…

Le Pillarda : Les bras de la gloire

Le Pillarda : Les bras de la gloire

Ce géant fut d’abord conçu à des fins civiles par la police fédérale. Il était équipé de deux pinces géantes à sa proue. Ces pinces étaient utilisées pour broyer les astéroïdes, écarter les épaves de vaisseaux des routes spatiales.
Durant 150 ans il contribua ainsi grandement à sécuriser l’univers en neutralisant bon nombre de dangers potentiels pour les voyageurs du cosmos.

Néanmoins, avec le temps, les vaisseaux, de plus en plus perfectionnés, furent en mesure d’éviter eux même les obstacles rencontrés lors de voyages. Le Pillarda devint dès lors peu utile. La police fédérale se désintéressa de lui et durant 30 ans, il demeura abandonné sur un vieux poste.

Un jour cependant, des pirates audacieux lancèrent un raid éclair sur la base et réussirent à capturer le vaisseau délaissé. Les flibustiers le convoyèrent à leur base secrète. Ils l’équipèrent d’une puissante artillerie et transformèrent ses deux fameuses pinces avant. Ces dernières furent modifiées de façon à pouvoir broyer la coque des vaisseaux adverses et faciliter l’abordage.

Ainsi équipé le Pillarda devint une redoutable machine de combat. Durant 60 ans le vaisseau et ses nouveaux maitres écumèrent l’univers et se taillèrent une redoutable réputation de pirate.

Il fut le dernier à affronter l’Imposance, le vaisseau du célèbre pirate Byron Thorne. Miraculeusement, le Pillarda réussit à repousser le terrible forban. On ne sait pas exactement ce qui se passa ce jour-là mais ce fut la dernière fois que l’on entendit parler de Byron Thorne. (Voir l’aventure « la 41 éme galaxie » pour de plus amples détails).

Quoi qu’il en soit, le Pillarda continua encore plusieurs années à rançonner marchands et voyageurs, jusqu’à ce que la police fédérale réussisse à cerner les boucaniers et après quelques violents combats, ne les contraignent à la reddition.
Certains furent capturés mais la plupart réussirent à s’échapper. Il semble qu’ils aient pour la plupart sombrés dans la déchéance. A commencer par son dernier capitaine, John Fineggän, reconnu pour la dernière fois dans un bar misérable.

Le Pillarda sert aujourd’hui de vaisseau d’entrainement et d’école de pilotage aux élèves de la police fédérale.

L’imposance : le vaisseau de Byron Thorne

L’imposance : le vaisseau de Byron Thorne

Il s’agissait du vaisseau de Byron Thorne, le redoutable pirate récemment disparu qui avait fait trembler les voyageurs spatiaux des années durant.

Byron Thorne est né au sein d’une des plus riches dynasties de l’univers. Enfant rebelle, aventurier, et peu scrupuleux il se brouilla rapidement avec sa famille. Quittant sa jeunesse dorée, il décida de se lancer dans la piraterie.

Ses débuts furent difficile, il fut plusieurs fois arrêté, réduit à la misère et dut longtemps se contenter de vieux vaisseaux dans ses péripéties à travers l’univers. Pendant 20 ans il demeura un anonyme parmi les milliers de pirate qui écumaient l’univers. Seuls son courage et un charisme exceptionnel lui permirent de ne pas être réduit à la déchéance.

Ces épreuves lui permirent cependant d’acquérir une grande maitrise dans l’art de la flibuste et contribuèrent à lui forger un caractère d’acier.

Tout changea lorsque les derniers membres de sa riche famille décédèrent. Byron Thorne étant le dernier survivant de la lignée, il hérita de la totalité de l’immense fortune familiale !
Devenu le pirate le plus fortuné de l’univers il entreprit de se doter d’un vaisseau enfin digne de ses ambitions.
Il en confia la conception à Argra Philatius, le plus grand scientifique astronautique de l’univers. C’est ainsi que naquit l’Imposance.

Ce fut l’un des vaisseaux les plus couteux de toute l’histoire. Il fut bâtit avec les matières les plus chères et les plus rares que l’on puisse trouver. Le constructeur Argra Philatius conçu même pour lui des matériaux spéciaux, qui ne furent plus jamais utilisés par la suite.

Ces matières étranges rendaient le vaisseau quasiment indestructible et ses armes dévastatrices. Son mystérieux système de propulsion lui permettait de ravaler aux rangs de tortues les plus rapides vaisseaux du cosmos. On parle aussi de substances secrètes d’abordage…

Désormais, à bord de ce formidable bâtiment, Byron Thorne écuma les galaxies et devint, en quelques années, le plus redoutable flibustier de toute l’histoire. Les policiers fédéraux eux même tremblaient de devoir affronter ce boucanier.

Un jour cependant, peu de temps après un combat contre le Pilliarda (un autre vaisseau dont nous parlerons plus tard), l’Imposance disparut mystérieusement et plus jamais personne n’entendit parler de Byron Thorne!
Des centaines de rumeurs contradictoires circulent toujours sur les circonstances de sa fin. (L’épopée « la 41 éme galaxie » de Flinn, vous en apprendra plus)

L’Imposance garde une grande part de mystère car son concepteur, Argra Philatius, disparut soudainement avec ses secrets peu de temps après l’achèvement du vaisseau. On ne sait pas si Byron Thorne était assisté par un équipage.

Byron Thorne lui-même reste un personnage très controversé, les uns le considérant comme un aventurier immoral et sans aucune parole, les autres comme un grand capitaine, brave et généreux.

Despote ou héros ? Le doute subsiste…

Le Discrètium : Le caméléon

Le Discrètium : Le caméléon

Ce bâtiment fut conçu par un groupe de flibustiers un peu farfelus.

Il possédait quelques canons, mais sa véritable arme était son amusante capacité de changer d’apparence.

Il pouvait ainsi ressembler à différents vaisseaux : de guerre, de la police fédérale, d’exploitation minière, de marchandage, de voyage, de transport de marchandise, de Thorgul, de divertissement, ou encore à une météorite, une étoile, un trou noir…

Il pouvait aisément dissimuler son contenu et ses armes. En quelques minutes, il changeait de couleur et de forme.

Ses membres, tous polyglottes, étaient des as du déguisement et de la comédie afin de pouvoir passer incognito. Ils approchaient leurs proies sous une fausse identité et les abordaient par surprise.

Le Discrètium apporta vite la fortune à ses propriétaires. Pendant des années, plus aucun marchand ne s’aventura dans l’univers, de peur de rencontrer ces pirates-caméléons que la plupart des vaisseaux pouvaient pourtant battre au combat.

Ils allèrent même jusqu’à capturer le chef de la police fédérale en se faisant passer pour un vaisseau des forces de l’ordre.

Un jour toutefois, alors que le vaisseau se déplaçait au beau milieu d’une flotte de la police fédérale, (incognito, comme toujours) un membre d’équipage, un peu ivre se trompa dans les commandes et actionna le boutons de transformation … en vaisseau pirate!

Les flibustiers furent capturés en un clin d’œil et le vaisseau fut confisqué par des services secrets.

Mais de nouveaux scanners plus perfectionnés le rendirent rapidement inutile. Il fut racheté par un collectionneur privé et est toujours en possession de ses descendants…

Le Soutienda : Un puissant appui

Le Soutienda : Un puissant appui

Ce vaisseau de guerre fut construit par une république militariste. Il était presque totalement impuissant par lui-même, mais il possédait des mécanismes lui permettant d’influer sur le déroulement des combats.

Il pouvait aussi bien décupler les capacités de combat des vaisseaux alliés qu’affaiblir la puissance des vaisseaux ennemis (amplificateur de coups, affaiblisseur de bouclier, gaz démoralisant, accélérateur de vitesse…). Il s’agissait d’un excellent appareil de soutien pour les grandes batailles.
Il restait posté à l’arrière de la ligne de bataille et appuyait les autres vaisseaux de ses « gadgets »

Il requérait toutefois un personnel extrêmement entraîné pour être utilisé. Les membres d’équipage ne pouvaient le manipuler qu’après plusieurs décennies d’un apprentissage intense.
Grâce à ses formidables atouts, il joua un rôle décisif dans de nombreuses victoires en appuyant les autres vaisseaux.

Cependant, un jour, la flotte ne réussit pas à emporter la victoire. L’équipage fut injustement rendu responsable de cet échec et accusé d’incapacité.
Humiliés, ses membres, qui avaient consacré leur vie à ce vaisseau et s’étaient toujours montrés dévoués, se mutinèrent.
Ils furent immédiatement mis hors la loi et traqués.

Comme le vaisseau n’avait pas été conçu pour se battre seul, il durent chercher une nouvelle patrie, de nouveaux alliés à aider.

Après deux mois de fuite, ils furent accueillis à bras ouvert par une cité menacée d’asservissement par une peuplade belliqueuse. Grâce au soutien qu’ils apportèrent la ville fut sauvée.

Mais refusant de se lier à de nouveaux maitres, ils voulurent repartir vers leur destin. Les habitants de la cité sauvée ne purent se résoudre à laisser partir cette formidable machine.
Ils trahirent leurs libérateurs et s’emparèrent du vaisseau incapable de se défendre par lui-même. Les membres d’équipage disparurent toutefois sans laisser aucune trace...

Les habitants félons essayèrent de piloter le vaisseau. Mais, incapable de comprendre son fonctionnement, ils en perdirent le contrôle. Désemparé, celui-ci alla s’échouer en plein milieu de la cité. La ville et ses habitants furent annihilés.

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Le BoumBoum : un coeur plein d'espoir

Ce vaisseau explosif auto-régénérant fut conçu avant même la conquête de l'espace, mais comme il ne servait à rien à l'époque, sa construction fut reportée sine die.

Heureusement pour les lecteurs de cette rubrique, il fut quand même construit, on ne sait comment. Ni pourquoi, d'ailleurs. Ce qui est certain, c'est que les plans dont nous avons parlé dans le premier paragraphe n'existaient plus depuis longtemps lors de sa création. Hé oui, la vie est injuste : c'est au moment où vous cliquez sur « enregistrer mon superbe récit du vaisseau de la mort qui pue » que votre machine à écrire déraille.

Les circonstances précises de son envol sont assez floues : les uns pensent à une invasion d'aliens particulièrement sensibles à la couleur, d'autres à des pirates (bouh, les méchants !) voulant déjouer la censure par une habile manœuvre de propagande, en se faisant passer pour les chevaliers de la lumière et les amis des enfants, d'autres encore à une fête de LU-MA qui aurait mal tourné.

Quoiqu'il en soit, le résultat est là : un colosse auto-régénérant dont la faiblesse (des milliards de baudruches sensibles au moindre choc) fait la force (lesdites baudruches étant remplies d'anti-matière, ce qui ne donnait à personne l'envie d'y jeter un œil, ni même un pied.

On dit que son équipage fabrique lui-même son carburant et son armement en vidant des tonneaux de rhum stellaire de TriJKler-NO, ce qui produit du vide qui, associé à un trop-plein bien connu des amateurs de jus d'orange (à consommer avec modération, ô ami lecteur prince de lumière) et des volcans de type strombolien, produit la redoutable combinaison dont nous avons parlé.

De fait, son histoire serait tragique si nous la racontions, même comme nous en ignorons tout, nous pourrons laisser même les plus jeunes de nos lecteurs achever de parcourir ces lignes avec la délectation qui leur est bien naturelle et que nous ne songeons nullement à amoindrir.

Peut-être l'avez-vous vu passer, d'ailleurs, un soir où vous aviez accepté de boire un verre, un seul, en compagnie d'une idole Ziziteamesque, juste avant de le mettre en taule – enfin, juste avant d'essayer de le mettre en taule, car il semble que le verre vous fut fatal, mwahahahaha !

La morale de cette histoire, c'est que c'est une bien triste époque, Madame Michu.

Le Déchainor : courte odyssée

Le Déchainor : courte odyssée

Ce vaisseau fut construit en hâte par une civilisation spatiale en pleine guerre. Il possédait une des plus grandes puissances de feu jamais atteinte dans l’univers. Ses milliers de canons le rendaient redoutable au tir et interdisaient toute approche.

Sa vie fut brève… mais intense. Quelques semaines seulement après son lancement, il rencontra et anéantit une flotte ennemie de 200 vaisseaux à lui seul!

48 heures plus tard, il attaqua et rasa la plus puissante des forteresses de l‘univers, Invinciblae.

Il s’empara ensuite de l’opulente ville de Orfia et la pilla.
Rempli à ras bord de butins et de richesses, il repartit ensuite en direction de sa planète natale.

Mais, deux jours après, sur le chemin du retour, il rencontra le Portave. Ce vaisseau porte avion emportait plusieurs centaines de chasseurs à courte portée, mais extrêmement efficaces.
Après une violente bataille, aux cours de laquelle la moitié des chasseurs du Portave furent abattus, le Déchainor, ravagé, explosa avec la plupart de son équipage.

Les richesses qu’il transportait à son bord furent dispersées dans l’explosion qui suivit. Depuis, cette région attire une myriade de prospecteurs, avides de récupérer les trésors éparpillés aux alentours de cette ultime bataille.

L’inflitrure : Le prodige du secret

L’inflitrure : Le prodige du secret

On ne sait pratiquement rien de sa construction et de ses secrets de fabrication. Mais on suppose que c’est Univale, le premier dirigeant universel, qui ordonna sa mise en chantier.

Cet appareil aurait la particularité de pouvoir se déplacer dans des régions d’ordinaire inaccessibles à d’autres vaisseaux. Il serait même capable de traverser les trous noirs, les étoiles, l’antimatière…

Grâce à ses prodigieuses qualités, il permit à Univale de remporter bien des batailles lors de sa conquête de l’espace. En effet, il put surprendre plus d’une fois les flottes ennemies et les attaquer à revers en empruntant des itinéraires jugés impénétrables.

Après la mort du puissant seigneur Univale, personne ne sait à qui il échut. Pendant des siècles, des voyageurs de l’espace affirmèrent l’avoir aperçu. Mais depuis quelques générations, plus aucune rumeur sur son compte n’a été rapportée.

Il se serait, dit-on, aventuré dans une mystérieuse « 41 ème galaxie »…

L’Aventuria : Au nom du savoir

L’Aventuria : Au nom du savoir

Ce vieux vaisseau fut construit durant les tous premiers siècles d’aventures dans l’univers. Prévu pour la reconnaissance et la découverte du cosmos, il fut conçu comme un véritable outil d’exploration.
Il possédait une salle de cartographie, un centre de mémorisation des langues et coutumes, une chambre aux cadeaux et aux réceptions...

Son équipage, en plus du personnel habituel, comptait une petite armée de spécialistes divers : linguistes, interprètes, diplomates, explorateurs, cartographes, scientifiques…

Il possédait une très grande autonomie afin de voyager loin sans escale, l’univers se trouvant encore à cette époque vide de toute installation de relais.
La paix n’étant pas toujours le maitre mot des peuples rencontrés, il était aussi solidement armé.

Il avait de plus l’étonnante capacité de changer d’apparence. Il pouvait ainsi se métamorphoser en un splendide vaisseau de croisière, afin de charmer les civilisations pacifiques.
Il pouvait de même se transformer en un colosse menaçant, pour dompter les sociétés belliqueuses rencontrées. Pionnier dans la conquête spatiale, il parcourut ainsi l’univers, explorant nébuleuses et planètes.

Au fil des siècles cependant, la connaissance du monde galactique s’accrut. Les planètes furent répertoriées et équipées en infrastructures spatiales, le parcours des étendues étoilées fut facilité.
Dans ces conditions, le vaisseau n’avait plus guère d’utilité.

Après 3 000 ans de service, il fut mis à la retraite. Pourtant, il continue encore aujourd’hui d’attirer les foules… dans un musée.

C’est le plus vieux vaisseau de l’univers encore existant.

La granda fierta : Celui qui perdure

La granda fierta : Celui qui perdure

Ce mastodonte est le plus grand vaisseau jamais construit. Il possédait une capacité d’emport incroyable de plus de 100 000 personnes.
Construit par une agence de voyage spatiale, il fut d’abord utilisé pour le transport de grandes quantités de passagers. A la suite d’une série de maladresses et de malchances, l’agence fit faillite et due mettre en vente le géant.

Le vaisseau fut racheté par l’ordre solidaire, une sorte d’armée du salut de l’espace, qui s’était consacrée au secours des peuples en péril. Le vaisseau servit à l’évacuation de planètes en danger (collision, explosion d’étoile, périls divers…). Il rendit ainsi de précieux services.

Un jour cependant, lors d’une des innombrables guerres spatiales, il fut réquisitionné comme transporteur de troupe. Il fut gravement endommagé lors d’une bataille et abandonné sur un satellite désert.

Il fut retrouvé, réparé et transformé par une société privée de transport de marchandises. Grâce à son immense capacité d’emport, il fit rapidement la fortune de ses possesseurs.

La société commit toutefois l’erreur de s’opposer à Univale, le grand dirigeant galactique. Le vaisseau fut confisqué par Univale, et employé pour l’acheminement de ravitaillement militaire.

Après la mort d’Univale, il fut racheté par une entreprise de dépannage de vaisseaux, il servit de lieux d’entreposage pour les appareils en détresse, les épaves… Il est aujourd’hui toujours en service.

Très facilement réparable, modifiable, et adaptable aux nouvelles technologies, sa capacité d’adaptation explique sa longévité. Il est l’un des plus vieux vaisseaux de l’univers avec deux millénaires d’âge.

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Le Mercure : un faux positif

Cet appareil fut construit dans le plus grand secret par un savant hypocondriaque, A. Rgan. Cet être, apparenté à l'espèce humaine par ses grandes oreilles et sa cupidité sans borne, n'avait pour autant aucune idée de ce qu'il faisait. Il bricolait le soir, en rentrant d'un boulot répétitif et abrutissant, dont il ne se sortait que par la consommation immodérée de trhkj de la galaxie Hijklret-2.

Un soir, donc, par hasard, il vaquait, dans l'état d'apesanteur bien connue des trhkjonomanes, et il compila les sources de son bleu de travail avec un vaisseau garé depuis quelques années devant le bureau du shérif, d'un bon coup de fourche-laser dans la soute. L'autre vaisseau, un T-1000 des plus communs portant pour tatouage un TB (très bien ?) en majuscules de plastique doré, se désagrégea autour de la forme-oeuf du Mercure.

Le savant lui donna ce nom par hasard, après avoir consulté l'almanach philosophal de son arrière-grand-père putatif, Mendeleiev.

La morale de l'histoire, c'est que personne ne put jamais conduire ce vaisseau, puisqu'il s'échappa comme par magie, pourchassant un éléphantotrope rosâtre au galop, qui paraissait d'ailleurs peu pressé d'être rattrapé, et on le comprend, ô ami lecteur protecteur des gentilles bêbêtes.

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Son auteur fut mis en taule, et mourut aussitôt de la promiscuité imposée avec un borborygme graisseux et zizitien, qui était arrêté à chaque tentative de sortie par une ligue de vertu bien-pensante et qui purgea en moins de temps qu'il ne faut pour le dire cinq ou six condamnations. Rgan, désespéré, mourut dans d'atroces souffrances, et son corps servit à couler une baraque à frites, dont nous aurons l'occasion de reparler.

L'autre morale de l'histoire, c'est qu'il ne faut pas faire confiance au shérif pour nettoyer les détritus devant son bureau.

La dernière morale, je n'ai pas le temps de la dire, parce que j'ai un drôle de vaisseau qui me poursuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Le Ruseron : Fourberie

Le Ruseron : Fourberie

Cet appareil fut construit par un savant excentrique au service d’une technocratie spatiale. Il fut principalement employé par les services secrets.
C’était un véritable bijou de haute technologie. Son coût de construction fut exorbitant, un des plus chers de toute l’histoire.

De relative petite taille, il était truffé de radars, de scanners, de systèmes de brouillage, de piratage informatique. Pratiquement invisible, sa furtivité était sa principale protection.
Il n’avait qu’une faible capacité de combat spatial. Mais, grâce à ses équipements perfectionnés, il était capable de fausser les ordinateurs des vaisseaux ennemis et ainsi de les paralyser, les faire s’écraser, ou même de les faire se battre entre eux par erreur…

Il est resté intouchable pendant 110 ans. Toutefois, un jour, le scientifique qui l’avait conçu vint à mourir, emportant ses secrets avec lui.
Le vaisseau était d’une conception tellement complexe que les pannes et avaries furent de plus en plus difficiles à réparer. De plus, une partie de ses plans avaient été détruits ou volés.

Lors d’une expédition, plusieurs systèmes anti-scanner tombèrent en panne et le vaisseau devint visible et vulnérable. Canonné à bout portant, il fut à moitié détruit et capturé.

Mis aux enchères par les vainqueurs, il fut racheté pour une bouchée de pain par le fils caché de l’ingénieur qui l’avait conçu. Ce fils, devenu aventurier, et à qui son père avait révélé les secrets de construction du vaisseau, le répara, l’améliora et l’utilisa comme vaisseau dans ses activité de flibustier.
Il continu encore aujourd’hui de voguer secrètement dans l’univers en toute discrétion…

Le Portave :La ruche et ses guêpes

Le Portave :La ruche et ses guêpes

Ce vaste vaisseau fut construit par les forces armées d’une civilisation. Il fut conçu comme un porte avion de l’espace. En lui-même il était assez vulnérable. Sa force résidait dans les 800 chasseurs qu’il emportait à son bord, tous de courte portée, mais extrêmement efficaces au combat.
Ce grand voyageur possédait un grand rayon d’action et ses puissants appareils lui assurèrent la victoire à de nombreuses reprises.

Mais, en raison entre autre de son prix de construction élevé, le peuple qui l’avait construit fit rapidement banqueroute, et fut contraint de le vendre.

Il fut racheté par une société privée qui décida de le louer comme spacioport volant. Contre rémunération, les voyageurs de l’espace pouvaient atterrir à son bord. Il trouva toute son utilité dans les contrées de l’univers où les infrastructures étaient rares et où les vaisseaux de faible portée ne pouvaient faire escale sur les planètes.

Un jour cependant, une grève de l’équipage, manigancée par des brigands infiltrés à bord, dégénéra en mutinerie.
Mais le chasseur de prime Fidji Fett, qui faisait ses premières armes et avait fait escale sur le vaisseau, parvint à convaincre les mutins d’abandonner la rébellion. Il réussit ensuite à capturer les traîtres et, après un long duel à bord, à abattre le chef des conjurés.

Suite à cet épisode la société privée passa en jugement devant le grand tribunal galactique et le vaisseau fut confisqué par la police fédérale. Plusieurs siècles après, il sert toujours aujourd’hui aux forces de l’ordre.

L’éperonte : le sacrifice du vieux guerrier

L’éperonte : le sacrifice du vieux guerrier

Cette machine fut construite à la demande de Kaiss DEBLET, dit Le Serpent, lointain ancêtre de la famille Flinn et chef d’une importante guilde de flibustier.
Il était destiné à la destruction de vaisseaux pirates concurrents. Vaisseau de choc, il fonçait à toute allure sur ses adversaires pour les disloquer avec un imposant éperon. Il possédait pour cela de très puissants moteurs et un bon blindage, mais était dépourvu de canons.

Il remporta de nombreuses victoires au service de la confrérie. Mais à la mort de son fils, Kaiss, profondément attristé, se retira du commandement de la guilde.

Peu de temps après, à la suite d’un éperonnage raté, le vaisseau fut capturé par un groupe de mercenaires. Ceux-ci continuèrent à l’utiliser et il contribua encore à de nombreux succès durant deux décennies.

Mais, un jour, il finit par rencontrer un blindage plus solide que son bélier. Il fut alors abordé et de nouveau capturé par des miliciens.

Son éperon n’étant plus assez efficace contre les nouvelles cuirasses de vaisseaux, il fut utilisé à des tâches plus pacifiques. Son dard géant lui permettait de creuser de grandes galeries pour l’extraction minière sur les astéroïdes.

Un jour toutefois, une planète voisine menaça soudainement d’être détruite par une immense comète. Courageusement, quelques membres de l’équipage se sacrifièrent et dirigèrent droit le vaisseau sur le bolide. Le bélier pulvérisa la comète et les habitants furent sauvés, mais l’éperonte fut désintégré. De nombreux monuments sur la planète rappellent encore aujourd’hui cet acte de bravoure.

Le Dangerof : Sinistre spatial

Le Dangerof : Sinistre spatial

Ce vaisseau austère fut construit par un complexe militaro industriel pour le transport de matières dangereuses (explosifs, éléments radioactifs, antimatière…).
Véritable boîte à Pandore spatiale, il était recouvert d’un épais blindage et protégé en permanence par une puissante escorte. Il était équipé de nombreux systèmes de sécurité.

Il eut de nombreux possesseurs. Après la faillite du groupe d’armement qui l’avait créé, il fut cédé à une société de déminage spatial, puis capturé par des pirates. Ceux-ci le revendirent à la ville de Destinine, qui s’était un moment consacrée à la dépollution des planètes. Il fut ensuite racheté par des trafiquants de matière prohibée, puis confisqué par la police fédérale. Pour finir, il fut offert, à la suite d’une sombre affaire de corruption, à la secte de Torghul, dans le but de transporter une matière mystérieuse.

Pendant près de deux siècles, en raison de sa solide cuirasse et de la crainte qu’inspirait son terrifiant contenu, peu d’assaillants osèrent lui tirer dessus.

Un jour pourtant, un jeune corsaire, fils d’une puissante famille, mais inexpérimenté et inconscient, ouvrit le feu sur lui et provoqua une grave fuite de gaz toxique. Les membres d’équipage à bord, tous des fidèles fanatisés de Torghul, furent forcés d’évacuer le vaisseau. Mais, refusant de le livrer intact, ils le sabotèrent, puis s’enfuirent dans l’espace.

Depuis, le vaisseau vogue au hasard dans l’univers, toujours piégé et rempli de matières dangereuses. A cause de son atmosphère empoisonnée et de l’incertitude quant à son contenu, rien ni personne (pas même des robots) ne peut s’en approcher. Il est encore aujourd’hui sous haute surveillance de la police fédérale.

Le gloriam : La splendeur disparue

Le gloriam : La splendeur disparue

Cet élégant vaisseau de croisière fut construit par une agence de voyage spatiale. C’était un paquebot géant destiné au tourisme de luxe dans l’espace.
Extrêmement rapide, il pouvait couvrir en quelques semaines des distances que la plupart des autres vaisseaux auraient mis des mois à parcourir. Très confortable et richement décoré, c’était un véritable bijou volant. Il pouvait abriter plus de 6 000 passagers. Sa majesté n’avait d’égale que son prestige. Il pouvait même emprunter, en cas d’urgence ou de danger, les trous noirs comme raccourci en toute sécurité, très pratique notamment pour échapper aux pirates.

En raison de sa renommée, il fut aussi le cadre de plusieurs grands évènements : signatures de traités de paix, conférences diplomatiques, réceptions grandioses... et il eut pour premier capitaine un lointain ancêtre de Tempel CB, le grand flibustier.

Durant plus d’un millénaire, le vaisseau parcourut ainsi le cosmos avec faste et parade, se couvrant d’une gloire immortelle.

Mais un jour, lors d’un voyage, il disparut mystérieusement sans laisser aucune trace, avec à son bord plusieurs centaines de hautes personnalités de l’univers. Accident, attenta… ? Cela reste encore aujourd’hui un mystère.

Le Gardian : Sentinelle de l’alliance

Le Gardian : Sentinelle de l’alliance

La construction de ce vaisseau fut financée par les habitants des planètes orbitant autour d’une même étoile. Ces peuplades subissaient régulièrement les assauts de pillards d’un système solaire voisin. Réalisant que le seul moyen de se protéger était de mettre en commun leurs ressources, ils se cotisèrent pour construire cette formidable machine de guerre.

Ce véritable monstre, surarmé, solidement blindé, était pratiquement invincible. Ses puissants moteurs fonctionnaient en captant l’énergie solaire de l’étoile.

En raison de son mode de propulsion particulier et de son rayon d’action très limité, il lui était impossible de quitter son système solaire d’origine et de s’aventure dans le vide spatial. Mais cela n’avait aucune importance, car il était uniquement destiné à protéger les planètes de son étoile. Pendant deux siècles il s’acquitta parfaitement de sa tâche, repoussant toute tentative d’incursion des envahisseurs.

Vint cependant le temps où les nations voisines qui avaient participé à sa construction commencèrent à se quereller. Les divisions gagnèrent rapidement l’équipage, lui aussi constitué de plusieurs cultures.

Un jour, dans des circonstances obscures, une dispute dégénéra et, au cours de la bagarre, un incendie se déclara, ravageant le vaisseau et forçant les matelots à évacuer le géant. L’épave désemparée dériva et fut happée par le soleil central, où elle fut consumée.

Le Colossa : Un lourd mastodonte

Le Colossa : Un lourd mastodonte

Ce vaisseau fut construit par l’armée d’un peuple guerrier et belliqueux.
Armé de plusieurs centaines de canons de tous calibres, protégé par une cuirasse extrêmement solide, doté de dispositifs anti abordage, il était quasiment invincible lors d’une attaque de front.

Il était toutefois lent et peu manœuvrable et donc inadapté aux opérations de chasse, de poursuite, et de patrouille. Il fallait souvent le faire remorquer par plusieurs dizaines de vaisseaux lors des voyages à longue distance. Mais, grâce à sa puissance de choc frontal, il assura à de nombreuses reprises la victoire lors de batailles rangées.

Un jour toutefois, les remorqueurs qui habituellement le transportaient à travers l’espace furent détruits lors d’une bataille en plein vide sidérale. Suivi à distance par ses poursuivants, l’équipage du vaisseau tenta de regagner le système solaire le plus proche, mais, bien trop lent, le vaisseau épuisa au fils du temps ses réserves de nourriture. Les membres d’équipages, affamés, furent contraints de se rendre.

Avant de quitter le vaisseau, ils le sabotèrent pour le rendre ingouvernable. Abandonné et sans pilote, le vaisseau dériva lentement jusqu’à s’échouer, un millénaire plus tard, sur une planète où vivait un peuple primitif.

Les habitants de cette planète, incapables de le remettre en état de marche, décidèrent d’en faire une citadelle imprenable et le transformèrent en une sorte de grand château terrestre. Protégée par cette forteresse originale, une ville appelée à un glorieux avenir put se développer, Magnifia.
Plus tard, ses habitants se lanceront à leur tour à la conquête de l’espace et finiront même par entrer en concurrence avec une autre puissante cité, Destinine, mais c’est une autre histoire.

L'invasior: Le conquérant de planète

L’invasior : Le conquérant de planètes

Ce vaisseau avait été conçu par une peuplade belliqueuse pour l’invasion des planètes. Il servi en quelque sorte de chaloupe géante de débarquement.

Ses immenses couloires pouvaient abriter plus de 50 000 hommes avec armes, réserve de nourriture et de munitions. Son armement n’avait pas été conçu pour les combats spatiaux mais pour le soutient des combats à terre. Grâce à son impressionnante capacité d’emport, plusieurs dizaines de planètes tombèrent aux mains de la civilisation expansionniste.

Cette période de gloire ne dura cependant que 20 ans. Au cours d’une invasion, ses moteurs tombèrent en panne (sans doute sabotés par un traître) et une grave épidémie décima l’équipage. Après un violent combat, le vaisseau, cloué au sol et mal défendu, fut capturé.

Le vaisseau fut peu de temps après vendu pour une bouchée de pain à la puissante famille des Terpans. 60 ans durant, il servit de vaisseau de convoyage à ce redoutable clan. Ses vastes soutes lui permettaient d’abriter un grand nombre de marchandises.

Mais un jour, séparé de son escorte armée, il fut pris à parti par des pirates en quête de butin. Le capitaine Terpan à bord préféra alors saborder le vaisseau plutôt que de le livrer aux forbans. Le géant explosa ainsi avec tout son équipage. Tel fut sa tragique fin.

Le Gobarde: La terreur des météores

Le Gobarde: La terreur des météores

Cet étrange vaisseau fut construit à la demande d’un grand consortium minier.
Il possédait une sorte de bouche mécanique lui servant à absorber les astéroïdes. Une fois happés, les météores étaient stabilisés par une machine, puis stockés dans un gigantesque hangar central. Véritable usine volante, il était muni de tout un matériel pour extraire les métaux de ces corps célestes.
Cet attirail lui permettait de prospecter directement les météorites à travers l’espace, sans requérir l’installation de colonies ou le retour sur une planète.

Au besoin, trois rayons spéciaux lui permettaient de découper en petits morceaux les blocs trop gros pour être directement avalés. Ces rayons, et au besoin une escorte, lui permettait également de tenir à distance les visiteurs mal avisés.

Durant 30 ans il prospecta ainsi l’univers, assurant de fructueux bénéfices à ses constructeurs. Toutefois ses moteurs et son équipement consommait une énorme quantité de carburant.
C’est pourquoi, lorsque le prix du fuel augmenta, il devint bien plus rentable d’installer des colonies sur les astéroïdes. La compagnie minière décida alors de vendre ce colosse onéreux.

Le géant fut acheté par une association humanitaire spatiale. Celle-ci s’était consacrée à la défense des peuples menacés d’une collision avec les terribles comètes. Le Gobarde permit ainsi de neutraliser plusieurs astres potentiellement meurtriers et sauva de nombreuses civilisations de l’anéantissement.

Un jour hélas, après deux siècles de nobles services, il fut pris entre deux feux dans une escarmouche où il n’avait rien à voir. Après une défense acharnée, il fut pulvérisé avec son équipage.
Sa disparition provoqua une grande émotion parmi les millions de personnes qui lui devaient la vie.

Le Prestigia: La supercherie

Le Prestigia: La supercherie

Cet impressionnant vaisseau fut construit par un peuple récemment parti à la découverte de l’univers en quête de prestige.

Il avait été conçu afin d’impressionner les civilisations voisines et de dissuader d’éventuels agresseurs. Il possédait un total impressionnant de 1 000 canons géants servis par plus de 12 000 hommes d’équipage. Sa coque était complètement recouverte d’une couche cuirassée.

Cette puissance apparente n’était en fait qu’un gigantesque bluff. Neufs canons sur dix était factices et la cuirasse, qui ne dépassait pas 1 cm d’épaisseur, protégeait à peine des vents solaires. Son équipage ne comptait que 200 hommes en chair et en os, le reste n’étant que des mannequins finement dessinés ou de vieux automates.

Pourtant, pendant 25 ans, la tricherie fonctionna parfaitement. Personne n’osa défier ce monstre apparent. Les peuples et les vaisseaux rencontrés, tous complètement abusés par ce géant de papier, s’empressaient de lui marquer le plus grand respect.
Le prestige du vaisseau et de son peuple atteignit des sommets. Mais la tromperie ne pouvait perdurer.

Un jour, des pirates complètement ivres commirent la folie apparente de l’attaquer. Devant plusieurs autres spectateurs médusés, le Prestigia dut s’enfuir après avoir fait pâle figure lors de cet unique combat.

Le vaisseau fut ensuite racheté par Destinine et placé au centre de la cité … comme monument. Une fin convenant bien à ce prétentieux colosse.

Le Harpin: Le piège des voleurs

Le Harpin: Le piège des voleurs

Ce vaisseau fut construit par des armateurs peu scrupuleux, désireux de se procurer à moindre frais des matières premières.

Sa tactique de fonctionnement était originale. Dépourvu de canons et de combattants, il possédait en revanche trois épines à l’avant de son fuselage. Ces dernières servaient à harponner ses proies et à les immobiliser. Ses puissants moteurs révolutionnaires lui permettaient de rattraper ses cibles et de les immobiliser. Son maniement compliqué requérait toutefois une extrême compétence des pilotes.
Une fois accroché, le vaisseau adverse n’avait plus aucune possibilité de se dégager ou de se défendre. Et en cas de problème, un gaz soporifique, coûteux mais efficace, neutralisait pour de bon l’équipage adverse.

Une fois les prisonniers secrètement relâchés, la prise était ensuite discrètement amenée dans le spaciport des armateurs félons puis démantelée pour récupérer ses matériaux.

Ce petit trafic dura 50 ans, au nez et à la barbe des enquêteurs fédéraux, jusqu’à ce qu’une inattention de quelques secondes du pilote ne provoque l’échouage du vaisseau sur un astéroïde. La police fédérale captura alors l’équipage puis les armateurs, mettant fin à cette astucieuse magouille.

Depuis, toujours ancré par ses trois éperons à l’astéroïde, l’épave du vaisseau sert de balise de repérage aux voyageurs spatiaux.

L’abordate: La seconde gloire

L’abordate: La seconde gloire

Cet imposant vaisseau fut construit par une corporation minière pour le transport de son minerai. Pendant 3 siècles, il s’acquitta parfaitement de sa tâche jusqu’à ce que des mercenaires d’une guilde rivale le capture lors d’une escale.

Il fut alors vendu à des corsaires au service d’un puissant Etat. Reconverti en vaisseau de guerre spécialement destiné à l’abordage en vol, il permettait de capturer les vaisseaux et leurs marchandises intacts.
Ses vaste couloires pouvaient abriter un important équipage pour les combats au corps à corps. Son blindage robuste protégeait efficacement le personnel. Sa maniabilité et sa vitesse, excellentes pour sa taille, lui permettait de rattraper et d’aborder ses adversaires.

Mais il était peu armé et sa conception compliquée ne lui permettait pas de bénéficier des avancées technologiques. C’est pourquoi, après plusieurs dizaines de victoires, il fut gravement endommagé par des canons d’un genre nouveau.

Il fut alors abandonné sur une planète à des peuplades jugées attardées. Un de ces peuples le découvrit. Il ne songea pas à le remettre en état de voler mais le transforma en une sorte de gros navire cuirassé, adapté à la lutte sur ses océans planétaires, et utile pour lutter contre ses ennemis maritimes.

Le vieux vaisseau devint ainsi, aux yeux de ses nouveaux maîtres, ce qu’il avait été pour l’univers, un colosse redoutable. Il continue encore aujourd’hui de voguer sur sa planète, méprisable aux yeux du cosmos, mais glorieux sur sa nouvelle patrie.

Aujourd'hui, en l'an 4 050, moi, officier de la police fédérale, j'ai reçu pour mission de recenser tous les grands vaisseaux ayant marqué notre univers et de mettre par écrit leur états de service.

Une tâche ardue. Je vous propose de vous conter mes découvertes. Des vaisseaux et des hommes 261657

Je remercie bebou fett qui m'a fourni les images, n'hésitez pas à participer à ce post, il est là pour ca.

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